RIDEAUX DE CARTON-PATE

 

RIDEAUX DE CARTON-PATE

Opaques à l’horizon,

habillés de la même manière, de mêmes couleurs

En confondue fête

Baissent éliminés

Les rideaux de carton-pâte

Avec un feint fracas

Sur nos coupables semblants

Sur le vitraux de la nuit

Couvent des résiduels de

Confondues et égrantignées mémoires

Comme des flèches de sang sur le blé

Lointain, plus tard

S’éteigneront les lumières

Dans les villes plateau

Théâtre de l’humain.

 

MIMESIS

Dans la bouche du troupeau

De la boue et du vinaigre j’ai craché….

Mais je ne suis mort, non plus.

D’une divinité veuve

Je sens

De lointaine flamme

L’ouverte rébellion…

Intacte involucre

Je déteste,

mais de vêtéments

mimétique sociaux

J’habille

Les vertiges existentielles.

De mon sang

N’est pas resté que

D’intérieurs cris

De nausée

Et dans la comédie humaine

Réservé ou militant

Je me feins !

….Dedans

de la douleur

je n’ai pas taché

la purété.