HABERE ARTEM

de Massimiliano Badiali

 

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre poésie dans laquelle j’ai retrouvé des thèmes methaphoriques qui me sont familiers: le processus inconscients de mon écriture labyrinthique à explorere les clairs-obscurs de la mémoire. Vous avez bataillé contre les tropisme de l’exercise de pure virtuosité. Dans votre livre il y a le drame de l’homme double, créature déchue et objet d’un perpétuel conflit entre le ciel et l’enfer. Le rythme de la phrase elle-même est fluide, émotionnel , intime et musical. (Jean Rouaud, lettera del 16 Aprile 1999).

 

 

HABERE ARTEM

Laisse-moi aux sons habituels

A cette plume

Qui plus de la pensée vite

Elle m’échappe

Et tasse sur des papiers légers

Des labiles desseins et

Des incompréhensibles pensées.

Je laisse aux autres des palettes,

des pinceaux et des éclats

d’effets

et de la céruse.

J’ai pour moi

Des toiles épuisées,

Des crayons usés

Et des craies élimées.

Seule la syllabe

Je désire légère

Dans le cône poussiéreux

Qui éclaire ma main et mon coeur.

 

ARS POETICA

Il n’y a plus de fremissement

Dans ces vers

Ni aucune hypothèse d’enchantement.

Je laisse m’échapper

Des notes sur la portée du fatum

Sur des souffles solutés

De certitude

Où il se ride

Apre comme une spirale

Le point

A conclure la phrase.

Il ne reste que la faible et la tremblante

Lueur de la parole

Dans la synagogue

De la pensée

Entre les ongles des vers.

 

 

PETIT TESTAMENT

Quand il ne te remplit

Qu’une masque et le chant

Fleur de carton-pâte

Entre des lunes et des soleils de tôle

En frôlant

Des sphères cachées d’orbites

Fatiguées

Entre des mirages de serpents et

Des échos des merles…

Je te confie quelque chose de moi

ou de déjà à toi…

Ces stigmates ailées

D’écailles de farine lunaire

Qui saigne du pain de paix

Dans le cosmos estuaire des larmes.