LAMBEAUX D'INCONSCIENT

de Massimiliano Badiali

LYS
 
Lames de velours
sur le ventre
et pétales de calla nuptiale
épuisés
le drap est encore
défait et froissé
et des souvenirs de lys
flétris
après de longs efforts
noctumes
et d'étamines de songe
ta saveur.

 

LE TOURMENT
 
Eteinte la dernière allumette
elle-aussi
dans la boite des ffiusions...
avec notre passé vidé
comme un petit sablier.

 

REVEILS
 
J'ai dansé toute la nuit
Des danses interdites
J'ai dansé
En riant des excès
Un sacrifice désespéré
Toute la nuit.
Au réveil
Le rideau était baissé
Le spectacle terminé
Et j'ai revu
Mon propre spectre...
je ramasse ma dépouille
Satisfait masochiste et amoral
J'avais dancé
A la recherche d'amour
Dans les ténèbres.
 
LA NUIT
 
S'éteignent
les braises mourantes
du. coeur inquiet
dans mon recoin sombre
heures d'ennui
odeurs mélancoliques
de cendres parfumées
la lumière brille de larmes
 
tes derniers baisers ne passeront pas.

 

DE MARBRE
 
Les cris grínçants
s'anéantissent à l'intérieur
en un silence de marbre;
les anxiétés inexprimées
et les agonies nauséeuses
muettes
avec le coeur silencieux fleurissent de glace.

 

OBSCURITE
 
Joie truculente
Et tressaillements frémissants
Hoquets d'anxiété
Blanche obscurité.

 

SENTIER
 
Des mains blémes
et la rouille
devant le cimetière...
l'obscurité sur des coupes
de sang enterrées
et couvertes de fleurs....
le gravier crisse...
l'encens dans l'air remplit
de blanches prières
la nuit
il y a un léger parfum
de mort…
la poussière sur le crucifix est voilée
il y a le vent.

 

ORANGES VERTES
 
Doigts volupteux íntrépides,
membres prématurés,

 

déracinés dans le vent
chrysanthèmes et rêves...
orange verte.

 

10 SEPTEMBRE
 
Cadavre dans la pénombre
jeux d'ombre

 

soleil lointain,
grand-mère

 

Mains invisibles
entre des portes d'ìvoìre

 

La lumière mouvante des bougies brille

 

 

DAMNES DU TEMPLE
 
Avides d'esprit
De vie assoiffés
Ivres de mort...

 

Vaine recherche d'infini

 

Ronger nos chairs
Pour la plénitude de l'absolu...
Damnés du temple

 

Mangeurs d'opium
Ou d'hosties
Nous âmes affamées d'esprit
Torturées d'émotions
Rejetés dans l'existence

 

Captives du corps
Nos âmes

 

Nous canníbales de masochisme
Fils de Dieu bénis ou damnés.

 

 

FRERES
 
Frères,
nous sommes si faibles,...
 
souffles de vents jetés à la mer,
égarés... ...
pétales bleus qui flottent
ivres de vin.

 

si fragiles, frères.

 

  

CENDRE ET CYANURE
 
Ormes sans voix,
Herbe sans fleurs,
Oasis de cristal
Et souvenirs inébranlables
De poison
Trempés
D'angoisse ................
Mourir parmí les nuages violets:
Notre éternité
C'est le soleil dispersé
Dans la mer,
C'est la cendre du souvenir
Ivre et folle ................
Les nuages bleu ciel s'envolent
Et les pierres résonnent .........
Hurle l'esprit
Qui court sur la rouílle
Cerclée de plomb .........
Le ciel est de cuivre
Sans la moindre lurnière
La lune blanche
Brille dans les bois
Et reluít comme du sable .........
Mais le saule
Noír pleure dans le vent
Silence!
C'est la mort
De mes ingénues
Illusions....
C'est le cyanure de mes
Sensations
Dormez vous toutes
C'est le vide d'un tourbillon
Sans toi
Silence