PYRAMIDE DE DIGNITE’

de Massimiliano Badiali

PYRAMIDE DE DIGNITE’

Ce n’est pas la caresse de la rénonce!

Peut-être que dans les poussières
De lune de cœur
n’ai-je pas cherché
Des coins de lumières?
Peut-être que dans la graine
De feu de l’âme
n’ai-je pas rencontré
Des silhouettes sans chaleur?
Dans l’obscur réseau du temps
Il y a…. vertige et enygme.
J’ai joué avec le soleil
Entre des branches dépouillés
Et des sarments mutilés
…..Prisionnier des eaux
J’ai senti
Brins de larmes
Entre rangées de croix
Dans la cuirasse de mes
Faibles et flegmatiques pensées.
Ce n’est pas le crystal de quiétude
Qui n’enflamme pas le gouvernail
Des braises du cœur,
C’est la stagnation du poison
Qui pétrifie les écharpes
De mousse des rêves
La force de mes viscères
C’est…
Lave de sang
Racine blanche de feu

Pyramide de dignité.

 

LA CHIMERE

Obscur de langueur
Mutilé
Dans l’empire de décadence
Du viril cœur
Je suis ton fils, le tien,
Chimère
Malade d’une écho divine.
Je n’ai du lucumon timbre
Que peut-être le râle
Je n’entends
D’ancestrale nostalgie
Effaré
Que rugir dedans
Un éroÏque et indompté guerrier..
Ma poitrine, Chimère,
J’immerge
Dans le rite de la terre
Graine de ton courage
De l’Empire de nature
Donnes , Ô Mère,
Au toscan fils nouvel,
Un barbare esprit austère
Qui d’etrusque chant soit digne.

 

NAUFRAGE’

Né d’un dieu malhereux
Seul je me suis promené
Entre des fremissements d’étoiles
A’ travers des sentiers
De cyprès et de fruits épineux…
Entre des trames de cauchemars
Egaré
 
Brûlé de soleil
Entre lambeaux de rêve
J’ai marché
Et embryons de douleur
 
Tant de pas j’ai parcourru
En mendiant
Entre galéries de souvenirs
En haletant à l’infini
 
Silencieux l’avancer des pas..
Entre d’odyssées et des tempêtes
Je glisse
A travers l’obscur
Lugubre
Comme un naufragé
Ivre d’ombre.
AMANTS
Claire c’est ta peau
A la caresse de la lune..
 
Sous mes nus
Chaudes chairs
Tes mains
 
Dans tes profondités sétacées
Tiédeur de doigts
Entre le vent
Humides de rosée
Ce sont nos affres
D’ignorants fruits
De marguerite
Excités
Nous…
Amants assoifés
Comme des feuilles dépouillées.

 

FUEGO DE ALMA

Quand les haleines effleurent
La peau
Et tout autour il se tait
Tu entends ma bouche enchaînée
Et tes hoquets à me ravir
La muette promesse.
 
De toi, je murmure rapace
Et mes doigts serrées
S’ouvrent
Dans ta chair intérieure
Maintenant que la nuit resplend
Et tout languit
Comme un mirage.

 

EROS   à     L.

Dans les horloges de rêves
De mythes encore vierges…je t’ai cherché
Derrière de trains de brouillard
Comme naïade dessine d’ondes d’eau
Dans des silencieux murmures immortels
Dans les fonds de la pousée
Qui dégouttent la sueur
D’une fleur à peine déracinée
Du vieux encrier
Désormais séché à la lune...je t’ai rencontré
Mon âme
Maintenant
Comme un rail de soleil
Se déssout en mots de soie
Et hoquets de rêves
Couchés en lits
De blanches feuilles
Je découvre des timides coins
Vieillis d’absence
Sur la rive de l’âme.

 

VINGTIEME SIECLE

La lune
Éphémère crystal
De décadence
Entre rouillées barres
D’arcaïques mémoires
Placide et languide
Répand
 
La mélancolie.
Rien d’autre que le cadavre du soleil
Recueilles
Vingtième siècle.

 

L’OLIVIER

Pas plus de plantes
J’ai dans mon désert
Jardin.
 
C’était…
Le sapin la mer
Le pin le soleil
L’oranger le ciel.
 
Toi vivant tu es,
Solitaire et austère,
Ô Olivier,
Parfumé de quiétude
Echo de solitudes
Entre des symphonies de soie.
 
Citrons en fleurs?
 
Combien de ports, Ô Frère…
Des coins de ciel
Défunts
Et des brûlés lauriers
Dans le sourire des eaux.
 
Sur ces champs de notre terre
Tu m’as dévoilé
D’ivoire les portes
A secrets d’appels mystiques.
 
Toi tu es
Mon frère, Olivier,
seul fragment de dignité
entre souffles de genêt.